Photographies de Didier Pazery (1996-98), à découvrir jusqu’au 6 février 2014 au Centre Mondial de la Paix

Alors qu’ils n’étaient plus que quelques-uns encore vivants à pouvoir dire « j’y étais », les derniers poilus posent, au soir de leur existence, à côté de l’image du jeune homme qu’ils ont été.

Sur leurs visages parcheminés, on cherche les traces de ce début de XXème siècle inauguré par une hécatombe : une cicatrice, un regard, une expression… qui raconteraient la violence, la folie, la boucherie des tranchées.

Puis le regard se porte sur ceux qu’ils ont été. Une pose, un geste, une attitude… la ressemblance est parfois frappante. Le jeune homme est toujours là.

Pour tous, 14-18 reste une fêlure mais ni la peur ni l’atrocité n’ont eu raison de la vie en eux. La guerre n’a pas gagné : ils ont survécu.

Et après avoir été oubliés pendant des décennies, les ultimes témoins de 14-18 sont devenus des icônes. Lazare Ponticelli, le dernier des Poilus, a rejoint à sa mort en 2008 le Soldat Inconnu dans le grand livre de l’Histoire.