La Bibliothèque d’Étude organise 3 conférences le 17 octobre de 14h30 à 17h00 au Centre Mondial de la Paix (salle voûtée).

« Les Forts de Verdun de 1873 à 1914 » par Mr Jean-René MONTACIE, Professeur d’histoire au Lycée Loritz à Nancy, Spécialiste de Seré de Rivières 1873-1914.
Les forts de Douaumont, de Vaux ou de Souville sont hélas devenus mondialement célèbres à cause des terribles combats qui s’y déroulèrent lors de la bataille de Verdun, en 1916. Ils sont souvent rattachés à la personnalité et à l’œuvre du général Séré de Rivières, directeur du Génie de l’armée française entre 1874 et 1880. En réalité, son ambitieux et pragmatique projet de défense du territoire national, après la défaite de 1870 et la perte de l’Alsace-Moselle, fut abandonné dès sa mise à la retraite d’office, en 1880. Durant les 30 années qui précédèrent la Grande Guerre, les fortifications Verdunoises se renforcèrent, sans stratégie d’ensemble, selon les aléas de la diplomatie européenne, des bouffées de nationalismes, des progrès techniques, des fonds disponibles ou de la personnalité des gouverneurs de la place. Nous tenterons de retracer, au plus près, les étapes qui jalonnèrent la construction de ces ouvrages si importants pour l’histoire de notre pays.

« Les Américains à Verdun » par Mr Jérôme ESTRADA de Tourniel, Journaliste et historien.
Verdun a été l’une des bases de l’OTAN les plus importantes de l’Est de la France. Les Américains l’ont choisi pour plusieurs raisons, à commencer par sa position géographique centrale entre les ports de l’Atlantique et de l’Allemagne, et la présence de nombreux bâtiments et terrains militaires non réoccupés par l ‘Armée française. Accueillant le quartier général de la Zone avancée, la cité va rapidement devenir une place importante dans le dispositif logistique américain en France.
À ce titre, elle disposera toujours d’infrastructures conséquentes. Les effectifs – plus de 600 GI’s en 1950 – atteindront à leur maximum, 2 200. Sans compter les familles ( 800 ) représentant de 2 000 à 3 000 personnes. Cette présence aura de grandes conséquences sur la vie de l’agglomération, notamment économique. La main-d’œuvre locale au service des Américains, concerne en effet quelque 2 000 personnes. La base est le plus grand employeur du département. Leur départ va plonger la ville dans de grandes difficultés.

« 1er compte-rendu de l’étude des 12 cahiers du capitaine MARTIN » par Mr Franck MEYER, Professeur d’histoire au lycée Margueritte de Verdun Spécialiste de la guerre 14-18 et de la Bataille de Verdun.
En 348 pages dactylographiées, le capitaine MARTIN livre un témoignage précieux sur Verdun vu de l’intérieur de 1914 à 1918. La proximité des combats de la Marne, d’Argonne, des Eparges, de la Calonne, de Saint-Mihiel, sans y assister, il en voit les effets à travers l’afflux des blessés et la rumeur inquiétante du bombardement. Les premiers gros obus de 1915, les évacuations successives des Verdunois, les ravages et les incendies de 1916, les pillages par les troupes en cantonnement, il a vécu ce dont personne n’avait témoigné à Verdun.
Sa voix est donc unique, la voix d’un homme dont les actes prouvent le courage dans la lutte contre le feu, qui exprime un lien affectif fort avec sa ville chaque jour plus dégradée, et qui ne se prive pas de juger la conduite de la guerre par les autorités. Les carnets du capitaine MARTIN sont l’expérience de guerre d’un homme exceptionnel sur un arrière-front lui-même exceptionnel, Verdun.

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